Attention aux faux appels
Les arnaques téléphoniques se font de plus en plus nombreuses et sophistiquées. Sous des airs officiels, certains appels cherchent à vous soutirer des informations personnelles, voire à vous pousser à effectuer des paiements urgents.
SÉCURITÉ
stephane cairon
10/17/20253 min temps de lecture
1. Qu’est-ce qu’une arnaque (ou fraude) téléphonique ?
Une arnaque téléphonique (aussi appelée vishing, contraction de “voice” + “phishing”) est une tentative d’escroquerie au téléphone. L’escroc cherche à vous soutirer des informations personnelles ou financières (numéro de carte bancaire, code, mot de passe, etc.) en se faisant passer pour une institution de confiance (banque, administration, opérateur, etc.). Orange
Ces arnaques peuvent aussi passer par l’usurpation de numéro (le “spoofing”) : l’escroc fait en sorte que votre téléphone affiche un numéro légitime (par exemple celui de votre banque) pour vous tromper.
2. Les signes qui doivent alerter
Voici les indices les plus fréquents qu’un appel risque d’être frauduleux :
Le sentiment d’urgence
L’arnaqueur vous presse d’agir immédiatement (“sinon votre compte sera bloqué”, “vous risquez une amende”) pour vous faire réagir sans réfléchir.Il vous demande des informations sensibles
Aucun organisme officiel ne vous demandera par téléphone votre code bancaire, mot de passe, ou d’autoriser une opération sans que vous l’ayez initiée vous-même.La “preuve” qu’il connaît vos données
L’arnaqueur peut vous donner une information vraie (adresse, nom, une transaction récente) pour gagner votre confiance, puis vous demander le reste.Numéro masqué ou suspect / usurpation du numéro affiché
Si l’appel est masqué ou si vous voyez le numéro de votre banque mais que vous n’aviez pas initié l’appel, c’est suspect. Le spoofing est de plus en plus utilisé.Promesses trop belles ou “cadeaux” improbables
On vous promet un gain, une offre exceptionnelle, etc., souvent pour vous inciter à donner des infos ou à payer quelque chose.Menaces juridiques ou pression (fiscalité, impôts, police, etc.)
Certains escrocs se font passer pour l’administration fiscale ou la justice pour intimider la victime.Tentative d’accès à distance à vos appareils
L’escroc peut vous demander d’installer un logiciel de prise de contrôle à distance “pour vérifier votre problème”, etc. Refusez immédiatement.
3. Que faire si vous doutez ?
Voici une série d’étapes de bon sens :
Raccrochez immédiatement si l’appel vous met mal à l’aise ou vous semble suspect.
Contactez directement l’institution concernée (banque, opérateur, etc.) via un numéro que vous connaissez ou que vous cherchez sur leur site officiel — ne rappelez pas via le numéro donné par l’appelant.
Ne divulguez jamais vos codes, mots de passe, numéros de carte par téléphone à des inconnus.
Signalez le numéro : certaines plateformes permettent de dénoncer les numéros frauduleux ou indésirables.
Portez plainte auprès de la police/gendarmerie ou des services compétents de cybercriminalité.
Surveillez vos comptes bancaires et signalez toute opération suspecte sans tarder.
Utilisez des services de filtrage d’appels et options anti-spam / anti-démarchage sur votre téléphone.
Restez informé des nouvelles techniques d’arnaque (ex : clonage vocal, usurpation de numéro via des outils IPBX).
4. Un cas concret qui se répand : “Vous avez essayé de m’appeler” / usurpation de numéro
Un mode particulier d’arnaque est celui où l’on vous appelle en disant : “Bonjour, vous avez essayé de m’appeler”, alors que vous ne l’avez pas fait. Cela vise à vous embrouiller — l’escroc a usurpé votre numéro pour appeler quelqu’un d’autre. Il s’agit d’une technique de spoofing ou d’usurpation de numéro, qui peut être combinée à une autre arnaque (ex : la personne prétend être votre “conseiller bancaire” après).
Cette pratique est particulièrement dangereuse parce qu’elle exploite votre confiance : vous voyez un numéro familier, vous décrochez, et l’arnaqueur commence à manipuler l’échange.
Comment repérer une arnaque téléphonique avant qu’il ne soit trop tard

